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Un été calme en apparence, mais avec des signes de turbulences

Les actions américaines ont atteint de nouveaux sommets en août et les marchés européens se sont rapprochés de leurs niveaux de mars, tandis que les spreads des obligations d’entreprises se sont resserrés durant l’été. Le sentiment de marché a été dominé par les anticipations de dépenses d’investissement dans l’IA, les publications par les entreprises américaines de bons résultats et le ton relativement accommodant de la Fed à Jackson Hole. Les marchés semblent ne pas tenir compte des risques liés à l'activité économique (par exemple, les marchés du travail), des pressions politiques sur la Fed, des déficits budgétaires et des marges des entreprises.

Pentification des courbes sur fond de déficit

La hausse des anticipations d’inflation aux États-Unis à court terme, les projets de dépenses budgétaires aux États-Unis et dans l’UE (hausse de l’offre obligataire) et la poursuite de l’assouplissement monétaire sont les principaux thèmes sur lesquels nous nous concentrerons à moyen terme. Ensemble, ces éléments ont entraîné une hausse des rendements aux États-Unis, en Europe, au Royaume-Uni et au Japon, en particulier sur le segment à long terme des courbes. En outre, les réformes du système de retraite dans certains pays d’Europe devraient pousser les rendements à long terme à la hausse.

Diversifier en période de risques de concentration

Malgré les remous géopolitiques et les incertitudes politiques persistantes, les marchés actions internationaux ont poursuivi leur progression. Les secteurs de l’IA soutiennent les marchés, tandis que les statistiques économiques ne montrent pour l’instant aucun signe d’impact des droits de douane. Les résultats des entreprises ont été supérieurs aux attentes aux Etats-Unis, mais les risques de concentration augmentent. Nous sommes donc favorables à la poursuite du transfert hors du marché américain vers l'Europe et le Japon.

Retour des thèmes idiosyncrasiques des marchés émergents

Les thématiques spécifiques aux pays apparaissent à nouveau sur les marchés émergents: on observe une amélioration de l'environnement économique en Chine (les pressions extérieures se sont atténuées mais la demande intérieure reste faible) ou encore en Inde, tandis que le Brésil et l'Indonésie reviennent à l'avant-plan de la scène politique. Toutefois, la volatilité sur le front commercial reste un facteur dont il faut tenir compte dans les marchés émergents. Dans des pays comme l’Inde, les réformes fiscales internes sont de bon augure pour la consommation intérieure, qui est un pilier de la croissance.

Appétit pour le risque et rotation vers les marchés émergents

Au cours de l’été, nous n’avons pas observé de données macroéconomiques extrêmes en
provenance des États-Unis ou de l’Europe, ce qui a permis aux marchés de rester
relativement calmes. Nous avons toutefois constaté une détérioration du marché du travail
américain alors même que la hausse des droits de douane américains s’est confirmée. Ces
deux facteurs devraient exercer une pression sur la consommation. Nous confirmons notre
scénario d’un ralentissement de la croissance aux États-Unis. En revanche, la politique
monétaire devrait être accommodante tant dans l’UE qu’aux États-Unis. Par conséquent,
nous sommes légèrement optimistes à l’égard des actifs risqués et notamment des marchés
émergents et estimons qu’il faut mettre en place des mesures de protection sous la forme
d’or (risques géopolitiques, détérioration budgétaire) et de couvertures des actions.

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