Résilience de la croissance mondiale face aux droits de douane

Points clés

  • États-Unis : Les droits de douane de 18 % en moyenne ajoutent des pressions stagflationnistes en pesant sur la consommation, le revenu réel et la croissance de l’emploi, tandis que l’inflation reste élevée mais modérée par la désinflation des services. Les propos de Jerome Powell à Jackson Hole ont mis l’accent sur les risques liés à la croissance, les marchés anticipant désormais une baisse des taux en septembre et de nouvelles mesures d’assouplissement en cas de ralentissement de l’économie.

  • Zone euro : Une hausse des droits de douane à environ 15 % pèsera sur la croissance jusqu’en 2026, laissant la demande intérieure porter la reprise à mesure que les exportations s’essouffleront. La désinflation se poursuit, mais l’inflation persistante des services et de l’alimentation signifie que la croissance reste modeste à environ 1 % et que l’inflation converge vers l’objectif.

  • Marchés émergents : Les marchés émergents maintiennent une prime de croissance, avec des révisions à la hausse pour la Chine et l’Inde, tandis que les réformes budgétaires et les mesures de relance dans les BRICS atténuent l’impact des droits de douane. Les banques centrales font preuve d’une plus grande indépendance vis-à-vis de la Fed, mais le principal défi sera de soutenir la croissance tout en gérant les risques de stabilité.

Leçons de l’été : visibilité sur les bénéfices et évolution des courbes de taux

Points clés

  • L’été n’a pas interrompu la forte hausse des marchés actions débutée le 8 avril. Les publications de résultats ont même amplifié l'ambiance positive, en particulier aux États-Unis et en ce qui concerne les grandes entreprises technologiques. Les valeurs financières, notamment en Europe, en ont également bénéficié. En conséquence, le S&P 500 est encore plus concentré qu’il ne l’était en début d’année et les valorisations sont à nouveau au plus haut. Cela pourrait donner l’occasion à d’autres marchés de se distinguer, ne serait-ce que temporairement. Dans cette perspective, l’Europe est un candidat sérieux si l’on considère ses niveaux de valorisation.

  • Les bons du Trésor américain se sont redressés durant l’été, la baisse des chiffres de l’emploi et les révisions à la baisse ayant soutenu les anticipations de baisse des taux de la Fed. En revanche, les rendements en Europe, au Royaume-Uni et au Japon ont augmenté sous l’effet des anticipations budgétaires au Japon et des pressions sur l’offre en Allemagne. Les marchés du crédit ont bien résisté, l'Euro IG se positionnant près de ses moyennes à long terme et les rendements corrigés du risque étant soutenus par une volatilité plus faible.

En savoir plus